La politique de subventions aux associations de la ville de Paris est à revoir

De nos jours, il est très difficile d’échapper aux médias, la mairie de Paris vient d’en faire l’amère expérience à l’occasion de la « rave-party » illicite organisée à Lieurron en Ile-et-Villaine qui a scandalisé tous les Français. On apprend qu’une association d’information et de prévention sanitaire « Techno Plus » a bénéficié de subventions de la mairie de Paris, où son cofondateur travaille…

La ville de Paris a-t-elle vocation à participer et donc à soutenir ce type de fête où la drogue est reine ? L’équipe municipale doit-elle étendre son appétence pour la fête dans d’autres lieux que Paris où des quartiers entiers sont devenus invivables et a-t-elle d’ailleurs reçu un mandat spécifique des électeurs pour agir ainsi puisque ce sont nos impôts locaux qui  financent ces aides ? En l’espèce l’association en question a bénéficié sur 2 ans de 166 000  € de financement de la part de la ville ! Une goutte d’eau comparée aux 300 millions d’€ de subventions déversées chaque année à plus de 4 500 associations qui pour une bonne part n’ont aucune raison d’en recevoir. Ces fonds inutilement octroyés, comme ils le sont à « Techno Plus » , pourraient servir à d’autres fins telles que la propreté, la sécurité, des aménagements spécifiques dans les quartiers ou le soutien au maintien des commerces de proximité.

A l’évidence, la ville de Paris en finançant « Techno Plus » ou d’autres associations dont l’objet est bien éloigné des préoccupations des Parisiens, va à l’encontre de leurs attentes. Ce quasi dysfonctionnement dans la gestion des subventions devrait conduire la ville à revoir sa politique en la matière. Le seul juge de paix, outre la Chambre régionale des comptes, sont les électeurs, mais lors des dernières élections municipales  beaucoup d’entre eux ne se sont pas rendus aux urnes en raison de la covid. Il n’empêche que le principe même d’une gestion saine  d’un budget, surtout en présence d’un endettement élevé et de difficultés économiques qui nécessitent d’autres priorités, commande de réduire les dépenses, de pratiquer des coups de rabot pour les dépenses superflues et de réorienter vers des besoins prioritaires les financements non indispensables. Les subventions aux associations en l’occurrence (la mairie a déjà lancé la « campagne de subventions » pour 2021 via son application dont Paris.fr!) sont elles aussi concernées.

La ville ne peut plus se permettre des largesses telles que celles accordées à « Techno Plus »  et doit diriger ses choix vers le social sans idéologie et sans a priori alors que la crise conduit de plus en plus de personnes vers une indigence certaine que nous côtoyons hélas quotidiennement dans nos quartiers.

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