La question des transports en commun lors de JO continue à faire polémique

Lors d’une récente intervention, la présidente de la région Ile de France a contredit le discours ambiant sur l’organisation des transports en commun en affirmant qu’ils seront à la hauteur des attentes lors des Jeux Olympiques.  « Tous les sites seront accessibles en transports en commun … un plan de transport  avec en moyenne 15% en plus de métro, de RER et de train… » (Le Figaro du 26 mars 2024) et ajoutons de tramways. Cet accroissement de capacité des transports tient compte aussi du nombre de Franciliens qui travailleront durant ces jeux. Le but de cette intervention était de rassurer ceux qui entendant tout et son contraire, auront besoin de se déplacer durant ces jeux, habitants, travailleurs et touristes y compris.

Les prévisions, il est vrai, peuvent donner des sueurs froides aux organisateurs. Citons le cas du stade de France où arriveront chaque minute 1 000 personnes lors des compétitions! A certains moments les capacités seront augmentées jusqu’à 70 % (RER A et C et ligne 9). Pour cela, la Région est en première ligne au travers d’Ile de France Mobilités (IDFM). Tous les sites font l’objet de renforcement, qu’il s’agisse de de Roland-Garros du Parc des Princes, de Versailles (jumping) et de Saint-Quentin en Yvelines (golf) ou de Vaires-sur-Marne (aviron). Cette intervention est aussi une réponse qui dément les propos de la Maire de Paris qui déclarait à la presse fin novembre dernier qu’« on ne va pas être prêt » sur les transports publics… La politique ne devrait pourtant pas primer sur la solidarité hautement nécessaire face aux enjeux des JO! 

Afin de faciliter la vie des visiteurs et autres usagers désorientés (près de 9 millions de déplacements sont prévus en transports en commun durant les JO), une application « Transport public Paris 2024 » a été conçue en 6 langues et permettra de trouver à chaque instant le meilleur itinéraire (qui ne sera pas forcément le plus court) pour se rendre sur les lieux des jeux. L’outil en effet est capable de donner les itinéraires bis au besoin dès que des endroits seront saturés. Autre facilité mise en place, la réservation du « pass » (16 € la journée) pour les touristes effectuée directement via le smartphone. La potion est néanmoins amère en matière de prix, 4 € le ticket à l’unité contre 1,73 € en s’abonnant à « Liberté + ».

La présidente d’IDFM qui est aussi la présidente de Région ne cache pas sa satisfaction en évoquant la prolongation de la ligne 14, reliant Orly et le Châtelet en 25 mn, un chantier réalisé 7 ans. Les JO ont selon elle joué le rôle d’accélérateur!

Cet enthousiasme est-il partagé par tous…?  L’avenir dira qui aura eu raison entre les défaitistes et les optimistes. Il y a cependant fort à penser que la question des transports en commun reste une véritable gageure. Il est difficile d’imaginer qu’à tout moment, au cours des semaines où se dérouleront les compétitions, le trafic sera fluide, facile et en conséquence ponctuel. Le moindre aléa (y compris la menace d’attentat) risque d’être perturbant. Nous imaginons que les équipes concernées ne ménagent pas et ne ménageront pas leur peine pour que tout se passe au mieux. C’était sans doute l’objet des messages que vient de délivrer Valérie Pécresse qui font suite à ceux donnés quelques semaines plus tôt par le directeur adjoint d’Île-de-France Mobilités affirmant « on a un modèle de trafic sur lequel on peut planifier le nombre de personnes à chaque station, demi-heure par demi-heure. On sait planifier tous les déplacements des JO et c’est la puissance de notre modèle. »

Espérons surtout que d’ici le commencement des jeux, tous les retards et dysfonctionnements auxquels s’habituent malgré eux les usagers auront été éradiqués ! 

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