Le musée Carnavalet rouvre ses portes après une longue restauration réussie

Après 4 ans de travaux pour un coût de 43 millions d’€, « le plus ancien musée de la capitale »  rouvre ses portes ce 29 mai et dévoile ses collections sous un jour nouveau. Les 615 000 œuvres que détient le musée Carnavalet ne sont bien entendu pas toutes exposées mais des rotations sont néanmoins prévues. Rappelons que le musée dédié à l’histoire de Paris est installé dans les Hôtels de Saint-Fargeau et Carnavalet et offre 3 900 m2 d’exposition. Les travaux de Carnavalet ont porté à la fois sur l’architecture (cabinet Châtillon Architectes et agence Snohetta) et sur la muséographie confiée à la scénographe Nathalie Crinière. L’ensemble étant sous la supervision de l’architecte en chef des Monuments historiques François Chatillon.

Les façades ont été restaurées, les bâtiments remis aux normes notamment en matière d’accessibilité qui aboutit à la création de nouveaux espaces de circulation et la création de plusieurs escaliers contemporains réalisés par l’agence norvégienne Snohetta qui s’insèrent parfaitement dans l’environnement. Quant aux collections le parcours a été modifié et les 3 800 œuvres du nouvel accrochage ont été restaurées. Des baies ont été ouvertes pour amener davantage de lumière et retrouver les vues sur les cours et les jardins bordés de buis et de fleurs. Le parcours est plus facile et se voit adjoindre de nouvelles salles tout en s’ouvrant à des périodes historiques qui n’étaient pas présentées jusqu’alors. 

Des éléments anciens ont été découverts et mis en valeur. Le sous-sol a de son côté été entièrement restructuré et réservé aux collections allant du mésolithique (9600-6000 ans avant notre ère) jusqu’au milieu du XVIe siècle. Parallèlement à la rénovation un important travail d’inventaire, d’identification, de numérisation… a été mené. Des espaces dédiés à l’événementiel et à la restauration ont également été créés. 

Bravo aux équipes dirigées par Valérie Guillaume la directrice du musée car elles ont dû conduire cette lourde opération pendant de longs mois et en pleine crise sanitaire.

Parmi les œuvres à voir ou à revoir citons les exceptionnels panneaux décoratifs peints par Boucher, Fragonard et Huet pour le salon de Gilles Demarteau, le graveur de François  Boucher (photo illustrant cet article) ou la salle de bal de l’hôtel Wendel au décor tout à fait unique imaginé par le peintre José Maria Sert y Badia, dont la restauration est effectuée en présence des visiteurs.

Le musée annonce une première exposition dédiée au célèbre photographe Henri Cartier-Bresson – Revoir Paris, du  15 juin au  31 octobre 2021.

 

23, rue de Sévigné, 75003. Du mardi au dimanche 10h00-18h00 – L’accès aux collections permanentes est gratuit. 

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