La restauration de l’église des Billettes se termine

Le  temple des Billettes souvent appelé aussi église des Billettes, un lieu de culte historique dans le quartier du Marais au début de la rue des Archives, vient de subir une importante rénovation d’une durée de trois ans, pour un coût total de 3,15 millions d’euros. Ce qui est réjouissant tant le patrimoine cultuel était depuis plusieurs décennies en assez mauvais état. Un à un, mais la tâche est immense, il y a encore beaucoup à faire, les édifices retrouvent une nouvelle jeunesse pour la joie des habitants et des touristes qui nous envient de disposer d’un tel patrimoine aussi riche et aussi conséquent. Ce qui entraine des devoirs, un entretien régulier, car trop attendre, comme cela s’est produit pour plusieurs églises, la note devient plus salée et l’est encore plus avec l’inflation galopante que nous venons de connaitre. Or la ville propriétaire d’une grande partie des ces biens ne roule plus sur l’or, c’est le moins que l’on puisse dire.    

L’ancien couvent des Carmes Billettes a été construit en 1290 pour commémorer un sacrilège commis le 12 avril 1290 par un nommé Jonathas qui avait entaillé avec un couteau, selon la légende, une hostie consacrée. Elle avait alors saigné, puis avait volé après avoir été jetée dans l’eau bouillante.

Le cloître qui jouxte l’église date de 1427. Il est le plus ancien cloître gothique subsistant à Paris. Il a été cédé aux Carmes par les frères de la Charité en 1631. L’église actuelle a été reconstruite en 1756 pat Claude Pierre puis le lieu est devenu un grenier à sel durant la Révolution. La façade présente 2 niveaux d’élévation avec un fronton triangulaire coiffé d’une croix. En avant de l’édifice apparait un joli lanternon. Le chevet est semi circulaire  

Ce n’est qu’en 1808 par décision de Napoléon que l’église est réaffectée au culte luthérien, la première célébration ayant eu lieu en novembre 1809.

Le cloître (classé en 1862) a été rénové en 1968. Les récents travaux de restauration des façades (*) et des toitures devenues indispensables en avaient bien besoin (des filets avaient dû été installés pour protéger les passants des pierres qui se délitaient et tombaient afin qu’ils ne soient pas blessés) ne débutèrent qu’en juin 2019. Nous avions relaté ce risque de chute dans nos colonnes (voir article du 07 décembre 2020). 

Rappelons que dans les années 1980, le sculpteur Philippe Kaeppelin a réalisé l’autel et le lutrin. En est inauguré un nouvel orgue, réalisé par le facteur d’orgues alsacien Mühleisen. En 2008, sont érigées les stèles de l’artiste Jean Rodolphe Loth, sur le thème des Sept paroles du Christ en croix.

 

(*) L’église (classée en 1990) et la façade à droite du portail ont été réalisés en 1754-1758 d’après le projet de Jacques Hardouin-Mansart. 

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