Le marché de l’immobilier connait-il un rebond ?

Les taux ont baissé ces derniers mois et continuent à descendre progressivement en raison de la réduction de l’inflation, après son envolée ces dernières années qui n’a pas été sans conséquence sur le marché de l’immobilier. Marché qui devrait pourtant être tendu tant le manque de logements est patent dans notre pays et en Ile de France en particulier.  Cette décrue combinée à la baisse des prix laisse entrevoir des jours meilleurs et déjà les médias annoncent « Le marché de l’immobilier retrouve des couleurs « , « Le marché de l’immobilier en 2025, vers une embellie? », « Le pire est derrière nous »,  « Paris donne le ton de la reprise »….etc.  Rappelons nous que juste après le Covid les taux d’emprunt auprès des établissements financiers étaient, autour de 1% ! Ce qui facilitait les emprunts pour acheter des biens immobiliers et puis les taux se sont tendus jusqu’à atteindre prés de 4% en 2023.provoquant la chute des ventes et du marché.

A Paris se sont les petites surfaces qui ont été le plus touchées. En moyenne les prix auraient baissé en 3 ans (2 ans à Paris) de plus de 10%! Les maisons achetées à la hâte après la pandémie, le confinement et le développement du télétravail ont elles aussi subi une  mévente provoquant une chute des prix non moins sensible.  En 2024 tous types de biens confondus, le nombre des transactions immobilières en France a diminué 780 000 contre 900 000 (*) en 2023 selon la Chambre des notaires de France. 

Dorénavant et d’après les études de « Meilleur Taux.com », 34% de Français « souhaitent concrétiser un projet immobilier en 2025« , les prix ont baissé et les taux d’emprunt avoisinent 3,5% voire 3% pour des durées de prêts de 20 ans. Certains professionnels tablent sur une légère augmentation des prix au cours de l’année et certains réseaux d’agences réembauchent. 

Selon les professionnels, qui restent toutefois prudents compte tenu des incertitudes économiques et politiques, des signes encourageants sont enregistrés depuis les frémissements constatés cet été. Ainsi l’Observatoire de Crédit Logement/CSA précise que les prêts octroyés par les banques a bondi de plus de 20% en novembre dernier. Les délais de vente se sont en effet raccourcis. L’offre tend souvent à s’ajuster en termes quantitatifs à la demande. Le neuf en raison de la très forte baisse des mises en chantier reste à la peine et le restera en raison de l’effet retard qu’elle constitue. Les professionnels sans demander de véritables mesures de soutien encouragent les pouvoirs publics notamment en matière de portabilité des taux, c’est-à-dire maintenir le taux de crédit du 1er bien acheté sur le second acquis en cas de revente de celui-ci ?

Derrière cette embellie se profilent néanmoins quelques obstacles et inconnues qu’il ne faut pas négliger. Ainsi les difficultés économiques avec ses conséquences en matière d’emploi, l’érosion continue du pouvoir d’achat, le DPE-(Diagnostic de performance énergétique) qui peut empêcher la location du bien, la fiscalité majorée des locations touristiques, l’éventualité de la hausse des frais de notaire et le retour non exclu de la taxe d’habitation. Si rebond il y a alors il ne s’agit pour le moment que de balbutiements dans un contexte semé d’embuches. 

 

(*) 1 200 000 transactions en 2021, année record.

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