Ikea France vient de rendre public le résultat de ses efforts menés pour livrer ses clients particuliers par bateau sur la Seine. Une première pour l’ensemble du groupe.
L’entrepôt principal étant à Gennevilliers, c’est de là que partent toutes les commandes réalisées par internet à destination du quai de Bercy où sont déchargés quotidiennement les colis préparés pour les clients, soit 35 caisses de 18m3 chacune! Seront ainsi évités 300 000 km de transport par camion en île de France par an! Le « dernier kilomètre » est effectué ensuite en véhicule électrique chez le destinataire. C’est une première en ce sens que ce circuit touche les livraisons aux particuliers, contrairement à d’autres groupes qui utilisent le transport sur la Seine pour leurs magasins, ce qui est le cas des 300 points de vente de Franprix.
Ce type d’évolution nécessite un important et long travail en amont mais permet de répondre non seulement à l’augmentation des ventes en ligne mais aussi de réduire la pollution. C’est d’autre part une façon de ne pas contribuer aux embouteillages. A Paris, en l’occurrence, comme nous l’avons déjà dénoncé, ces derniers sont pléthore quasiment toute la semaine.
La ville applaudit des deux mains lorsque de telles initiatives sont mises en place mais elles restent marginales tant elles sont sont lourdes à organiser et tant les arcanes administratives françaises sont compliquées. La mairie va installer des bornes électriques sur les quais de Seine afin d’attirer d’autres entreprises. Optimiste, Ikea n’exclut pas d’utiliser à terme un second bateau si l’accroissement des ventes en ligne progresse au rythme actuel. Et ce sera alors au départ de Limay, où est en cours de construction le nouvel entrepôt. L’optimisation visée par Ikea dépend de sa croissance car pour le moment le changement qui vient d’être opéré est coûteux.
Peut-être que le transport fluvial qui est à la peine en France depuis des décennies et aussi à Paris va retrouver ainsi un certain engouement perdu depuis longtemps malheureusement malgré plusieurs tentatives pour le relancer, ce qui ne peut être que bon pour le climat. Soyons optimistes car nous n’en sommes qu’aux balbutiements.