Les années 80. Mode. Design et Graphisme en France réunis au Musée des Arts Décoratifs

Au Musée des Arts décoratifs, 700 œuvres – objets, mobilier, silhouettes de mode, affiches, photographies, clips, pochettes de disques – retracent « cette époque frénétique synonyme d’éclectisme, où le postmodernisme ouvre tous les possibles artistiques« .

En effet les années 80 sont celles d’une nouvelle génération de designers – Olivier Gagnère, Elizabeth Garouste et Mattia Bonetti, Philippe Starck, Martin Szekely… « Certains créateurs de mode sont élevés au rang de « superstars » comme Jean Paul Gaultier ou Thierry Mugler. La publicité, le design graphique et l’audiovisuel connaissent leurs années fastes avec Jean-Paul Goude, Jean-Baptiste Mondino et Étienne Robial. De la musique new wave au post-punk en passant par le hip-hop : c’est toute une histoire de la fête qui s’écrit dans des lieux mythiques fréquentés par les noctambules du Tout-Paris. »

Cette plongée dans les années 80 qui est présentée jusqu’au 16 avril 2023 nous permet de revoir les créations des figures de cette époque. Ainsi l’une des plus connues dans le design, Philippe Starck (voir ses créations reprises sur la photographie illustrant cet article) « revendique une approche démocratique de cette discipline. En repensant les objets du quotidien et en privilégiant la production en série, il devient l’un des designers les plus actifs de la scène française dès le tournant des années 1970-80. »  Ces créations sont souvent iconiques redeviennent très tendance. N’a t’il pas à son actif la décoration intérieure des Bains-Douches (1978) et l’aménagement des appartements privés de l’Élysée ?

Les nostalgiques des années 80 retrouveront la frénésie des ces années dont l’événement majeur est la chute du mur de Berlin en 1989… c’est ce que veut faire revivre l’exposition. Cette période marque un tournant dans nombre de domaines. C’est aussi la période des grands travaux architecturaux (Orsay, Le Grand Louvre, La Villette, la BNF, l’Opéra Bastille, la Grande Arche de la Défense), du lancement de la fête de la musique bien dévoyée depuis, de la création de l’Institut Français de la Mode, la mode s’emparant aussi du vestiaire masculin

Les commentaires qui paraissent à propos de cette exposition s’attachent fréquemment à souligner qu’alors « une histoire de la fête s’écrit dans des lieux mythiques fréquentés par les noctambules parisiens« . Malheureusement nous souffrons encore à Paris de cette tendance de fête permanente ancrée dans bien des esprits. Une tendance entretenue, contribuant à modifier les rapports humains et hélas source des nuisances que l’on connait pour les habitants.

La scénographie de l’exposition réalisée par Adrien Rovero est intéressante. Elle est qualifiée de « carambolage de couleurs et de formes » et s’appuie sur les 3 thématiques retenues  (une nouvelle ère politique et culturelle, le design en effervescence, le look des années 80).

Il est conseillé de visiter cette exposition afin de se rendre compte à quel point cette période fut synonyme d’éclectisme. « Un télescopage des idées et des styles artistiques. »

 

107, rue de Rivoli (ex 1er)

 

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