Les berges de Seine Rive droite sont devenues les quais de la fête

Ce qui était à craindre, et déjà bien engagé d’ailleurs avant la pandémie du Covid, se produit sur les berges de la Seine rive droite. A savoir que celles-ci sont devenues une boîte de nuit géante avec force bruit de foules et de fanfares qui ont trouvé cette scène publique pour se produire. A cela s’ajoute la présence de Paris Plage,  c’est-à-dire tout le cocktail, sorte de mélange tonnant, pour empêcher les riverains de dormir.  Qu’en sera t-il lorsque les touristes reviendront plus nombreux?
Les quais destinés à la promenade sont devenus en effet les « quais de la fête » selon le credo bien connu de la mairie de Paris « développons et encourageons la fête pour amuser le bon peuple de Paris ».  Avec la fin du récent épisode de pluie, la partie des berges longeant l’hôtel de ville jusqu’à hauteur du Pont Sully est devenue un enfer pour les riverains. Ils sont privés de sommeil et qu’ils ne viennent surtout pas se plaindre, en habitant dans les immeubles qui longent les berges ces Parisiens privilégiés ne sont pas dans la normalité, c’est tout  le moins ce que l’on peut penser. Et s’ils revendiquent leur statut de contribuable qui leur confère au moins le droit de se plaindre, il leur sera rétorqué qu’ils ne comprennent pas la détresse de la jeunesse privée de liberté durant tant de mois et qu’il est bien juste d’aménager avec leurs impôts ces lieux de fête (voire de foire) pour permettre à nos jeunes de se défouler. Ne pas comprendre cette problématique relève du plus pur obscurantisme qui soit! L’équipe municipale proche du peuple parisien, qui fait justement tout pour éviter de se trouver enfermée dans sa petite tour d’ivoire, l’a bien compris.

Et tant pis pour la montée de l’alcoolisme,  les détritus enlevés pas tonne par les services de la ville chaque matin, les traînées  d’urine et la saleté répandues un peu partout, les bagarres et l’insécurité et accessoirement le insomnies imposées aux résidents proches, car c’est le prix à payer pour s’amuser. Le règne du chacun pour soi, de l’égoïsme et surtout de « pouvoir s’éclater » est devenu une sorte de nouvelle bien-pensance qui est malheureusement encouragée par nos élus qui ignorent l’existence de leurs autres administrés qui souhaitent pouvoir dormir et se désolent de voir fleurir autant de terrasses dans les rues de la capitale, signe souvent de privation de sommeil et dont les requêtes restent lettre morte.
Nous sommes persuadés que, tôt ou tard, ce favoritisme municipal amènera des lendemains qui déchantent, néanmoins pendant ce temps quelle galère faudra t-il encore qu’ils endurent ? Quant aux quais, le dévoiement de leur utilisation pour y faire la fête annihile en grande partie l’effet soi-disant recherché « d’espace apaisé » tant prôné au moment de leur fermeture à la circulation automobile !

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