Les trottinettes électriques en libre-service font à nouveau débat

Trop dangereuses, peu écologiques, de plus en plus critiquées et à l’origine de graves accidents, les trottinettes font débat à tel point que la Maire de Paris songerait, selon Le Parisien, à ne pas renouveler les contrats aux différentes entreprises exploitant les trottinettes électriques en libre-service dans la capitale !
L’ article rappelle le danger, le stress qu’elles provoquent chez les piétons notamment, et le peu de contribution de ces engins à la protection du climat (la fabrication des batteries est très polluante et leur rechargement est fréquemment critiqué). Ajoutons les incivilités provoquées par les conducteurs indélicats, souvent à deux sur la patinette. Tout cela pose question.
Les mesures prises jusqu’à présent, à savoir, depuis 2020 un nombre restreint de 3 opérateurs et la décision ensuite de brider la vitesse, n’ont pas amené une ombre d’amélioration. Sur les trottoirs et lorsqu’il faut traverser la rue, les piétons sont inquiets et restent sur leur garde, se demandant à tout moment si une trottinette ne va pas arriver à vive allure et les renverser. Les automobilistes, les conducteurs de bus et de taxis doivent être très vigilants et anticiper les incartades des « pilotes » de trottinettes se croyant seuls sur leur joujou. D’ailleurs voir des adultes d’âge mûr sur ces deux roues dont des touristes en mal de sensation, frise le ridicule. Le phénomène d’effet de mode ajouté au discours idyllique officiel sur les « déplacements doux » explique l’engouement apparent pour ce matériel. 
Certains observateurs estiment que le contrat parisien pourrait donc ne pas être renouvelé pour les trois opérateurs actuels (Lime, Tier et Dott), quand d’autres estiment qu’après ces atermoiements affichés,  un nouvel appel d’offres sera lancé pour les trois prochaines années ?
Si nos réflexions peuvent aider la mairie centrale dans sa décision,  alors il faut siffler la fin de la partie, y compris pour les trottinettes qui ne sont pas en libre-service dont la vitesse n’est pas bridée.  Fréquemment nous constatons, et il nous est rapporté, combien le stress est élevé chez de nombreuses personnes. La mairie ne peut pas ne pas réagir, elle doit au contraire protéger les habitants. Or ajouter ce type d’angoisse à celle des bicyclettes qui circulent trop souvent dans tous les sens, n’importe comment, ne respectant aucun feu ni les passages protégés, aggrave le désarroi des habitants souvent déjà perturbés par le manque de sommeil infligé par le bruit des terrasses d’exploitants de bars sans scrupule.
En l’espèce flotte dans nos quartiers un « mélange tonnant » qui ne doit pas être sous-estimé par nos édiles qui feraient bien de s’interroger sur l’amélioration de la qualité de vie des Parisiens. De plus en plus d’habitants en effet choisissent de quitter la capitale au profit de communes de la couronne ou de  la province. Il n’est pas possible de rester insensible à ces signaux sans prendre les mesures pour y répondre.

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