L’imposante Fontaine Louvois a retrouvé son lustre

Située dans le square du même nom, face à l’entrée de la Bibliothéque Nationale rue de Richelieu, la fontaine Louvois vient d’être restaurée après cinq mois de travaux pour un coût de 380.000 €.

Cette fontaine n’est pas arrivée là par hasard.  Elle se trouve sur l’ancien emplacement de l’opéra de la rue de Richelieu édifiée en 1792 puis démoli en 1820 afin d’y édifier une chapelle expiatoire à la suite de l’assassinat, à la sortie d’un spectacle, du duc de Berry, le fils de Charles X. Les premiers travaux avaient commencé lorsque la révolution de 1830 éclata, arrêtant la construction qui fut ensuite abandonnée à la faveur du nouveau régime.

Le roi Louis-Philippe et la municipalité décidèrent d’édifier à la place une fontaine appelée Richelieu avant de devenir Louvois. Sa conception fut confiée au sculpteur Louis Visconti (1791-1853) l’auteur du tombeau de Napoléon aux Invalides et des fontaines Gaillon et Molière. Elle figure les 4 fleuves français que sont la Seine, la Loire, la Garonne et la Saône. 4 tritons chevauchant un dauphin figurent sur le socle. Les 12 signes du zodiaque sont sculptés en alternance avec des mascarons crachant de l’eau sur le bassin en marbre contrairement au reste du monument qui est pour l’essentiel en fonte. Fonte qui a été coulée dans les ateliers des Etablissements de mécanique et les Fonderies Calla qui permirent ensuite l’installation in situ dès 1844. Cette fonderie située à Paris réalisa les ornements en bronze du Panthéon et toutes les pièces en fonte (grilles, fonts baptismaux, candélabres et torchères) de l’église Saint-Vincent de Paul (10e),

Les sculptures de la fontaine Louvois sont signées Jean-Baptiste Kiagmann (1810-1867). Ce dernier a travaillé notamment pour la porte des Séances du Sénat et les boiseries de l’hémicycle, ainsi que pour les décorations de la deuxième  salle Favart (Opéra comique) à  Paris. Il participa au chantier du nouveau Louvre, à l’agrandissent de la Comédie Française, du Palais Royal et pour les opéras de Toulon, et d’Avignon.

Notons que deux des rues qui entourent le square Louvois portent les noms de résistants (Andrée Jacob et Eveline Garnier) qui ont permis la libération de la Bibliothèque nationale en 1944.

Compte tenu de la taille relativement petite du square, la fontaine apparaît gigantesque au milieu de la pelouse qui l’entoure. Le contraste se trouve amplifiée par la rénovation dont elle avait bien besoin et qui sera utile pour rafraichir les lieux lors des épisodes de canicule. Un havre de tranquillité à découvrir non loin du Palais-Royal.

 

SourcesWikipédia, Le Petit Fûté, histoires-de-paris.fr, paris.fr

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