Depuis des années, malgré des signalements répétés à la mairie, le morceau de cadre métallique de bicyclette scellé dans le mur de la Résidence pour personnes âgées Madeleine Béjart décore la façade de l’édifice à deux pas du musée Picasso malgré la rouille qui s’incruste à l’angle des rues de la Perle et de Thorigny.
Des articles ont été rédigés sur cette curiosité tolérée et reproduite en plusieurs exemplaires dans le quartier du Marais. Seuls les clones des rues des Francs Bourgeois (en face de la rue Elzévir) et sur un hôtel particulier de la place des Vosges au débouché de la rue de Béarn ont été enlevés en leur temps après des années de présence.
Il est tout de même étonnant que de telles horreurs, installées comme des provocations dans le quartier historique et sauvegardé du Marais puissent prospérer autant de temps sans qu’elles soient enlevées. Un outrage qui devrait immédiatement alerter les services compétents d’autant que les 2 premières décoraient des immeubles classés.
Le morceau de carcasse de vélo de la rue de la Perle accentue le mauvais état de la façade de la résidence Madeleine Béjart. Elle s’écaille, des fissures sont visibles, la bas des murs est couvert d’herbes folles et des petits carrelages sans intérêt ont été collés de façon à faire pendant à la demi bicyclette plantée quelques mètres plus loin! Il est stupéfiant que la propriétaire, la ville de Paris, n’ait pas entrepris la réfection de la façade qui aurait peut-être entrainé l’enlèvement de ce bout de bicyclette. La ville n’hésite pourtant pas à mettre en demeure les propriétaires privés d’immeubles afin qu’ils procèdent au ravalement des façades. Dieux poids deux mesures ?
Nos élus si attachés à la mise à jour du règlement des étalages et des terrasses ne devraient-ils pas mettre en place un règlement pour interdire tous ces tags, inscriptions, barbouillages, collages et autres joyeusetés sur nos murs, façades, portes, trottoirs, cheminées, barrières de chantier et vitrines en réservant des aires spécifiques trop confidentielles et insuffisamment nombreuses pour laisser opérer ceux qui manient sans vergogne les bombes de peinture. Quant à la répression (plaintes, amendes …) elle doit être appliquée chaque fois que c’est possible sans état d’âme.
A méditer.