Mobilité urbaine et location de voitures, Paris se dote d’un service d’autopartage en boucle

Le sujet des trottinettes et des bicyclettes à Paris occulte actuellement le dossier Autolib’.

En effet, depuis  la dénonciation du contrat signé en 2011 avec le groupe Bolloré et l’arrêt du service depuis 9 mois, en raison du déficit accumulé, Free2Move (PSA),  Moov’in Paris (Renault), Car2go (Daimler et BMW) se sont lancées sur ce service. 1 500 véhicules seraient mis à disposition, mais à la différence d ‘Autolib’ sans que soit forcément garantie une place à une borne électrique. De plus la tarification à la minute est aussi critiquée  et n’autorise que des déplacements courts dans la capitale intra-muros.

Face aux besoins exprimés et pour pouvoir par exemple se déplacer en banlieue le week-end, la mairie de Paris annonce une nouvelle offre d’auto partage dénommée Mobilib’.   Offre qui existait déjà mais de façon confidentielle.  Car, que l’on ne se trompe pas, ce n’est pas la même chose qu’ Autolib’  dont les véhicules n’étaient pas attachés à un site spécifique mais pouvaient être stationnés dans tous ceux réservés à cet effet dans l’ensemble des quartiers de la capitale.  Il s’agit plutôt dans ce cas de location de courte durée. L’automobile doit en effet être rapportée à sa place d’origine.  Places qui aujourd’hui au nombre de 200 vont être portées à 1 200 en fin d’année.   Ubeeqo (Europcar), Ada (groupe Rousselt ), Communauto et Drivy viennent de gagner l’appel d’offre sachant que  70% des places sont attribuées à Ubeeqo (présente dans 9 villes d’Europe) qui va mettre en service 1 100 véhicules c’est-à-dire doubler sa flotte existante pour un service qui existait mais était très confidentiel. Europcar au travers de sa filiale n’a pas caché son ambition, en continuant à s’implanter dans d’autres villes, de réaliser en 2025,  10% de son activité dans l’autopartage. activité à laquelle s’intéressent d’autres acteurs comme Uber.

Entre les opérateurs qui ont succédé à Autolib’ plus ces 4 opérateurs pour un même service d’autopartage Mobilib’, n’est-ce pas à la fois trop et « confusant » ? D’autant que chacun agira en solo avec ses propres applications sur smartphone, ses propres tarifs (autour de 4 € l’heure) et ses propres procédures ? S’il est bon de faire jouer la concurrence, y compris dans le cadre des « nouvelles mobilités », ne craint-on pas, compte tenu de la place donnée à la filiale d’Europcar dans l’offre d’autopartage, de  fausser le jeu au détriment des Parisiens utilisateurs du service ?

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