Non au chauffage des terrasses ! Non aux terrasses hivernales !

Certains milieux parisiens bruissent, à l’approche de la saison froide, à l’idée que l’interdiction de chauffage des terrasses puisse être à nouveau retardée voire même tout bonnement annulée. Une véritable aberration écologique alors qu’on nous dit qu’il faut protéger la planète et au moment où le prix de l’énergie n’a jamais été aussi élevé ! Tout un chacun peut se demander quel est le sérieux des textes de loi qui nous sont proposés, si c’est pour ne pas les appliquer ou les changer avant qu’ils entrent en vigueur.

Rappelons-nous, Barbara Pompili (ministre de la transition écologique), 3 semaines seulement après sa prise de poste gouvernemental (le 27 juillet 2020) avait décidé d’interdire, à partir du printemps 2021, les chauffages extérieurs sur l’espace public, c’est-à-dire sur les terrasses des bars et restaurants. Pour motiver sa décision la ministre avait déclaré « On va imposer de fermer les portes dans les espaces publics. On ne peut pas climatiser la rue en plein été lorsqu’il fait 30 degrés et on ne peut pas non plus chauffer à plein régime des terrasses en plein hiver pour le simple plaisir de boire son café en terrasse en ayant chaud ». Emmanuel Wargon Ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement avait de son côté ajouté que cela représentait « un demi-million de tonnes de CO2 économisées chaque année » (déclaration à la matinale de CNews).

Fort de cet engagement du gouvernement, les députés, crise sanitaire oblige à leurs yeux, contredisent les ministres en décidant de repousser cette interdiction au mois d’avril 2022. Mais ayant vraisemblablement exprimé auprès d’élus leur mécontentement face à cette décision, les exploitants exultent à l’idée d’une nouvelle prolongation. Prolongation qui, si elle se concrétise, aura des conséquences sanitaires environnementales et urbaines. car en filigrane apparait, la ficelle est grosse, le maintien des terrasses dites « saisonnières » dont on nous avait promis le démontage à partir du 31 octobre.

 

En ce qui nous concerne, une telle décision ne pourra pas rester sans suite. Elle est en contradiction avec le droit européen, elle fait fi des riverains, dindons de la farce, partout dans l’hexagone où existent des terrasses. Il est hors de question de continuer à voir favorisée, une nouvelle fois, une profession qui, rappelons-le, n’est pas la seule à avoir souffert du Covid et a bénéficié comme tous les autres secteurs d’aides de l’Etat. Si cette mesure est prise, non seulement elle montrerait le renoncement de nos gouvernants aux grands principes environnementaux, notamment la nécessité de réduire la pollution atmosphérique, dont ils nous rappellent sans cesse les enjeux, mais ce serait une forme de ségrégation à l’égard des habitants, les laissés pour compte, qui souffrent de ne pas pouvoir dormir et qui imaginaient enfin pouvoir souffler durant la période des frimas. Hélas une nouvelle fois ils risquent fort d’être trompés par de vaines promesses et leur désenchantement s’exprimera d’ici quelques mois dans les urnes.

« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » disait Jacques Chirac.

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