A écouter les déclarations des journalistes, à lire les articles des quotidiens et magazines, à écouter la communication de la mairie, on s’interroge sur ce que serait l’avenir de Paris sans la perspective dans 3 ans  des Jeux Olympiques ?

 L’actualité des jeux d’été qui viennent d’être clôturés à Tokyo nous replonge dans le dossier des JO prévus en 2024 à Paris et qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Faut-il cependant en faire encore tant et tant pour vanter leur soi-disant intérêt auquel beaucoup ne croient pas sinon leurs organisateurs ? Ce procédé de matraquage ne montrant que les avantages à tirer de cet événement laisse à penser que le clan des sceptiques est si important encore qu’il soit besoin d’en faire encore et encore pur les convaincre! En effet, rappelons que Paris a quasiment été retenu par défaut, toutes les autres villes candidates s’étant désistées. La pandémie du Covid a entre temps aggravé la situation. Ainsi  les jeux de Tokyo se sont tenus sans public et la situation pourrait être très bien se répéter à Paris tant l’avenir est incertain, le Covid étant une véritable  épée de Damoclès.  Les conséquences financières seraient dans ce cas catastrophiques pour la ville, pour l’Etat et le contribuable se retrouverait à devoir combler le déficit. On nous vante pourtant l’équilibre des comptes mais personne n’est dupe, les JO, s’ils amènent de l’activité, restent très coûteux et les chiffres sur leurs bienfaits économiques sont toujours très aléatoires. La pandémie et la chute du tourisme comme on l’imagine n’améliorent pas les comptes, loin s’en faut.
L’autre conséquence très impactante est l’incidence des jeux sur le quotidien des habitants qui devront subir toutes les nuisances liées tant à leur préparation qu’à leur déroulement. D’ailleurs la Maire de Paris s’est bien gardée de consulter les Parisiens avant de lancer la candidature de la capitale devinant que le résultat ne lui serait pas favorable et déjouerait ses ambitions politiques. Le mieux étant donc de l’imposer et c’est ce qui s’est passé, malgré les injonctions nombreuses de lancer un référendum.

 Qu’il s’agisse des constructions, des aménagements par toujours souhaités par les Parisiens, ou d’évènements qui se dérouleront avant, pendant et après les épreuves, nous devrons vivre à Paris et en proche banlieue avec les travaux que ce chantier engendre. Ils s’ajoutent à ceux permanents et interminables qui empoisonnent notre quotidien en raison des contraintes, des nuisances sonores et des difficultés de circulation qu’ils entraînent. N’oublions pas non plus les terrasses des bars déjà en place pour accueillir les consommateurs. Les athlètes, leurs entraîneurs et autres équipes qui les accompagnent arriveront en nombre et cela se verra. Quant aux spectateurs le doute plane sur leur flux comme nous l’avons indiqué plus haut.
Nous risquons fort à l’heure des JO, s’ils ne sont pas annulés pour les raisons sanitaires que nous imaginons, de vivre durant un certain temps un quotidien difficile et d’en payer le prix fort au sens propre comme au figuré. Pour quel bénéfice? Paris n’a pas besoin de cela pour sa réputation.  Mais qu’à cela ne tienne l’essentiel étant l’aura qu’imaginent en retirer les élus les plus impliqués dans cette opération qui estiment que « Paris sera une fête » et que les Parisiens n’ont qu’à être fiers de cette chance qui leur est ainsi donnée !