« Réflexions », la curieuse œuvre monumentale installée dans le jardin du Palais Royal

15 m de haut, 8 tonnes de verre, 6 km de prismes entremêlés, 12 000 heures de travail (soit 3 ans), 12 artisans d’art et ingénieurs impliqués, une structure curieuse toute en verre est posée sur le bassin du Jardin du Palais Royal ?  Elle interpelle tant elle semble décalée pour ce lieu historique paisible et si harmonieux en plein centre de Paris. En fait, il s’agit d’un œuvre d’art imaginée par Emmanuel Barrois (*) maître verrier, qualifié de « verrier visionnaire » par la critique, qui utilise des procédés industriels de pointe et travaille avec des architectes de renom.
En l’espèce il s’agit d’une œuvre personnelle baptisée « Réflexions » une ode aux bâtisseurs au travers de laquelle l’artiste « … invite les visiteurs à se questionner sur la place de l’humain dans le monde de demain, sur les notions de matérialité (l’œuvre) et d’immatérialité ( la lumière). » .  « Le premier échafaudage de verre de cette envergure au monde »,  » un mikado monumental est salué en tant que prouesse technique ». »Grâce aux reflets arcs-en-ciel du prisme du verre qui se projettent sur toutes les surfaces alentours, ce «piège à lumière» fait la promesse d’entraîner les regardeurs dans un voyage émotionnel intense, poétique et universel. « Réflexions » est également un événement fondateur de la démarche développement durable du verre en architecture à travers la recherche sur le réemploi du verre plat. »

Ceci étant relaté, que faut-il penser de ce genre de structure qui d’une certaine manière, souvent installée pour choquer, fait alors davantage encore parler d’elle. Au-delà de ces considérations, il importe de se poser la question d’u coût de fabrication (le coût des matières premières a explosé en 3 ans), de montage (3 semaines d’assemblage ont été nécessaires), puis de démontage d’un tel ensemble ? Qui d’ailleurs le supporte ?  La ville ?  Des mécènes ? L’auteur lui même ? Il nous intéresserait de la savoir. Et sur le plan du développement durable, est-il opportun de dépenser l’énergie nécessaire pour parvenir à cette réalisation quel qu’en soit l’artiste, le réalisateur et le message subliminal à faire passer ?

 

(*) « Autodidacte, Emmanuel Barrois commence à apprendre le travail du verre en restaurant des vitraux de cathédrale ou d’abbayes dans les années 90. Son attrait pour le métier le détourne des tâches de restauration, pour l’orienter vers des tâches propres à la création. Il est considéré comme un maître verrier visionnaire dans la profession, et a été nommé maître d’art verrier d’architecture par le ministère de la Culture et de la Communication. En 2013, il est promu, au grade d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres. Il collabore dans le monde entier avec des architectes et créateurs de renom pour faire, à partir du verre, de la lumière une matière. Son travail de création personnel a été exposé aux musées nationaux du Japon et de Chine ainsi qu’au Centre Pompidou à Paris. »

Sources : Paris.fr (07 septembre 2023);  Sortir à Paris (03 juillet 2023);  Artisans.fr (04 août 2023)


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *