Notre arrondissement Paris Centre ne brille malheureusement pas par sa propreté mais plutôt par la saleté qui s’y étale et s’étend partout. Une situation qui empire. Une honte ! La marque d’un manque de considération pour les habitants. Laisser l’espace public dans un tel état est si flagrant qu’il en devient inacceptable et inadmissible !
A titre d’illustration pour cet article, nous reproduisons une photographie montrant l’état de crasse dans lequel se trouvait la rue du Grenier Saint-Lazare côté numéros impairs en ce dimanche matin pluvieux 6 février 2022.
Mais que font nos élus ? Que font les équipes des services de la propreté ? Y a t’il un pilote dans l’avion, ce n’est plus tolérable. Pourquoi nos élus s’offusquent-ils et poussent-ils tant de cris d’orfraies contre des hashtags et des articles qui dénoncent mois après mois l’état déplorable de Paris alors que la situation est criante ? Il est difficile de le nier en effet tant la saleté saute aux yeux partout. Papiers sales, verre cassé, épanchements d’urine, mégots, cannettes vides, taches de graisse et autres liquides, masques, déjections canines (voir notre article du 23 décembre 2021) jonchent les trottoirs. N’oublions pas les flyers, les verres en carton ou en plastique, les affiches sauvages, les papiers et cartons, les sachets, les tags (après 3 demandes vaines sur le site « dansmarue » d’enlèvement de tags rue Michel le Comte, ils continuent à narguer les passants)… Il est navrant de dérouler cette liste à la Prévert dans laquelle s’engluent les services de la propreté. De plans en plans, d’annonces en annonces, de promesses en promesses, la malpropreté empire sans pouvoir imaginer comment cela va se terminer sinon que de jour en jour elle s’enracine et grandit tel « Amédée ou comment s’en débarrasser » dans la pièce d’Eugène Ionesco.
L’emprise de la saleté à Paris devient plus qu’un problème, une question de santé publique en particulier en période de pandémie. C’est une des raisons mise en avant par ceux qui ont décidé de quitter définitivement la capitale. Comment font les autres villes pour ne pas se trouver dans cette situation ? Pourquoi un tel laisser-faire ? Pourquoi cette absence de volonté d’unir les forces vives et les habitants dans le cadre d’assises annuelles de la propreté afin d’éradiquer la saleté en mettant au point des plans travaillés et partagés par tous avec un suivi lors de leur mise en œuvre? Pourquoi aussi avoir laissé prospérer autant de terrasses et les laisser se multiplier; elles sont source de malpropreté à la suite du passage de clients avinés par des soirées festives trop arrosées ? Si ces actions étaient combinées à la limitation du nombre de terrasses et à l’application de sanctions pour le non respect des règles, alors nous n’en serions pas à ce stade aujourd’hui.
Dans quel état de malpropreté se trouvera Paris pour les prochains Jeux Olympiques ? Tous ceux qui veulent faire de la capitale une vitrine de la France ont-ils réfléchi à l’impact d’une ville sale sur les visiteurs venant du monde entier ? Et lorsque ces derniers seront à Paris, quelles mesures sont prévues pour que la saleté si envahissante ne soit pas davantage aggravée par l’afflux de personnes dans la ville ?
Il serait bon que les élus, au-delà des discours ronflants et lénifiants, communiquent à ce sujet en annonçant les mesures qu’ils comptent appliquer, avant, durant et après cet événement international. Il nous intéresserait d’en savoir plus sur ce plan… car c’est une forme de pollution dont on tait volontairement le nom.