Sobriété énergétique, attention aux effets pervers

La sobriété énergétique a fait son apparition dans notre quotidien, conséquence des difficultés d’approvisionnement provoquées en partie par le conflit en Ukraine mais aussi par le changement climatique. Il faut noter que cette crise se double d’une crise économique et de la montée des prix des matières premières.

La ministre de la transition énergétique a précisé récemment quels seraient les grands traits du plan qu’a annoncé le Président de la République lors de son interview du 14 juillet afin de réduire notre consommation d’énergie de 10%, ce qui n’est pas une mince affaire.

Parmi les mesures annoncées figurent deux décrets, l’interdiction des publicités lumineuses entre 1h00  et 6h00 du matin et l’obligation sous peine d’amende de fermer les portes des magasins utilisant leur chauffage et la climatisation.  Par ailleurs, plusieurs groupes de travail interministériels ont été créés à destination des entreprises, des administrations publiques des grandes surfaces, du logement, des collectivités territoriales et des établissements recevant du public.  Less propositions qui s’ensuivront seront connues fin septembre.  Quant aux industries, elles devront plutôt faire part de leurs vulnérabilités car si leur part dans la consommation nationale est élevée, l’optimisation de leurs besoins énergétiques est connue.

Outre ces groupes de travail dont on ne sait pas ce qu’il ressortira (il a juste été indiqué que ce seront des recommandations opérationnelles), il faut, à l’instar de ce qui avait été engagé lors du premier choc pétrolier  (1973-1074), que d’autres mesures « basiques » soient engagées.  Les mots d’ordre gouvernementaux, « consommer moins, consommer autrement, accélérer le développement des énergies renouvelables et la relance du  nucléiare« , traduisent des actions à moyen et long termes. Or il faut agir dès à présent, sans attendre.

Ainsi les particuliers devront être sensibilisés aux gestes qui justement permettent des économies d’énergie immédiates. Si certains, pris individuellement, paraissent dérisoires (ne pas laisser par exemple en veille ses appareils électriques et électroniques), leur impact global est significatif.

Cela étant dit, il est navrant de constater qu’à Paris, mais aussi dans bien d’autres grandes villes, sous prétexte de réduire les émissions de gaz à effet de serre, les plans de circulation modifiés créent davantage de consommation de carburant donc d’énergie et davantage de pollution. Ce qui est paradoxal. C’est pourquoi il faut souhaiter que les recommandations qui seront annoncées par le gouvernement n’autont pas d’effets induits contraires au but recherché.

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