En ce mardi 15 février, Le Parisien titrait, telle une victoire inespérée » Le premier radar sonore de contrôle anti-bruit a été posé, ce lundi. Après une phase d’expérimentation rue d’Avron (XXe) et rue Cardinet (XVIIe), la verbalisation automatique commencera au printemps 2023 avec une amende forfaitaire de 135 euros… Ils font partie des neuf retenus dans le cadre d’une expérimentation nationale menée avec le ministère de la Transition écologique.
Enfin est prise en compte cette nuisance ou forme de pollution, les mots ne sont pas trop forts, qui perturbe très fortement et de plus en plus la vie de la plupart des habitants et provoque des problèmes de santé se traduisant par des maladies cardio vasculaires. Il a été démontré que « la nuit une moto pouvait réveiller jusqu’à 10 000 Parisiens« . Le plan que lance la mairie arrive tard mais arrive tout de même. Il était temps !
Ce type de radar, proche des radars de contrôle de la vitesse, placé dans le 20e et l’autre dans le 17e seront-ils suivis d’autres installations ? Ils sont constitués de « Deux modules acoustiques comprenant chacun quatre micros protégés par des grilles métalliques, le tout assorti de trois caméras, une pour filmer le flot de la circulation, les deux autres pour photographier les plaques d’immatriculation (*). »
Les besoins sont immenses et se chiffrent par centaines d’appareils car les bruits ne sont pas cantonnés aux moteurs des véhicules automobiles et deux-roues comme semblent vouloir le laisser croire les élus qui y incluent le bruit des moteurs de trains et d’avions. Pour notre part nous estimons que les pires bruits sont ceux des sirènes des voitures de police actionnées jour et nuit (et pas toujours justifiés, voir à ce sujet notre article du 24 décembre 2020 ). A cela doit être inclus le bruit provoqué par le développement délirant des terrasses et leurs clients vociférant qui empêchent des quartiers entiers de dormir. Et que dire aussi des engins lors des travaux, des énormes camions de livraison ou de cette nouvelle mode qui consiste à mettre à fond sa radio ou sa sono de voiture. Les Parisiens qui ont le malheur de se trouver sur le circuit de ces aficionados des décibels, et plus encore s’ils sont proches de feux tricolores ou habitent le long de rues étroites, peuvent être réveillés plusieurs fois durant la nuit. Un bruit insoutenable ! Un autre exemple de cet égoïsme qui gagne peu à peu notre société et la rend insupportable.
La mission de surveillance du bruit a été confiée à la police municipale qui dispose aussi de sonomètres. Elle a fort à faire.
(*) Le niveau maximum fixé par les normes, 85 ou 90 dB, correspond à 4 fois le bruit d’un poids lourd