Bien difficile de faire disparaître la laideur dans nos quartiers, tant elle s’est incrustée !

Décidément nos amis de XVIe Demain ne manquent pas d’à propos sur certains sujets qui préoccupent notre association. Sous le titre  » Quelle esthétique pour Paris ? » ils viennent de publier dans leur lettre périodique leur ressenti, que nous partageons, quant aux aménagements de l’espace public réalisés par l’équipe municipale. En voici la teneur.

« Bancs publics improbables, saleté des rues, pistes cyclables improvisées… Depuis plusieurs mois, les critiques pleuvent. L’association #saccageparis, qui se fait le relais d’un espace public détérioré, n’a probablement pas tort puisque la ville de Paris avec son Manifeste pour la Beauté de Paris tente de faire taire les critiques. Dans ce document cadre, aboutissement de plusieurs mois de concertations et de réflexion, la beauté de la capitale se veut monumentale et humaine, harmonieuse, vivante, audacieuse, bienveillante, végétale, libre et fidèle. Encore des mots ! Plus concrètement heureusement, il traitera les aménagements de voirie et la végétalisation, le mobilier urbain et les nouveaux usages ainsi que les bâtiments et le paysage.

Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, a admis qu’il était nécessaire de corriger certaines choses qui n’allaient pas. Partout du provisoire, du ludisme collectiviste superfétatoire, s’indigne la journaliste Sami Biasoni dans le Figaro.

L’usage est oublié, relégué au profit du faire moderne. Prenons comme exemple le mobilier urbain et la végétalisation. Les bancs dits champignon ou mikado en forme de poutre se sont multipliés. Ces bancs d’assises modernes sont assez rejetés, admet Emmanuel Grégoire. L’APUR ‘(Atelier Parisien d’Urbanisme) pur a été chargé de recenser le mobilier dans un rapport qui paraîtra prochainement. Dans l’attente, les bancs mikado devraient être remplacés par des bancs en granit. Encore pire ! Les assises sont tellement basses que les personnes âgées ne peuvent pas s’y asseoir. Et l’on n’ose pas affirmer notre préférence pour les anciens bancs Davioud si conviviaux ! Les pieds d’arbres, pour lesquels un permis de végétaliser a été accordé aux riverains pour y faire des cultures, sont pour beaucoup non entretenus et virent souvent au terrain vague. Pour y mettre fin, la Ville fournira des nouveaux enclos standard et la terre, les graines et un appui technique a tranché Christophe Najdovski, l’adjoint en charge des espaces verts qui a aussi annoncé la création d’une plateforme pour recenser les arbres remarquables :  https://www.caue75.fr/demarches-participatives/observatoire-des-arbres-de-paris#

Est-il encore possible de croire en cette nouvelle démarche qui n’a mobilisé que très peu de citoyens ? Nous l’espérons à condition de penser avant tout UTILITÉ et PRATICITÉ pour tous, de préférence à audace inconfortable et harmonie douteuse. »

Et que pensez de toutes ces terrasses saisonnières inesthétiques, décalées et laides installées souvent sans discernement ?

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