Les informations sont légion sur une des attractions annoncées pour les prochains Jeux Olympiques, les « taxis volants ». Se rendre plus facilement de l’aéroport de Roissy-Charles- de- Gaulle jusqu’au site olympique est l’ambition exprimée Aéroports de Paris (ADP), Airbus et la RATP depuis 2019 et une filière Mobilité Aérienne Urbaine en Ile-de-France a été créée à cet effet. Les démarches pour la création à La Défense (sur le toit de la Grande Arche) et sur le quai d’Austerlitz (sur un ponton flottant) de deux «vertiports», nom donné aux aéroports à aménager, viennent d’être engagées.
Ce projet, alors qu’aucun essai n’a été entrepris, a été présenté et lancé en 2019 avec force publicité par la ministre des transports d’alors, Elisabeth Borne (ex présidente de la RATP) qui avait souligné que ce projet était notamment « respectueux de l’environment ». A l’époque, la ministre avait qualifié cette expérimentation «d’étape importante», des travaux qui «permettront de faire émerger une offre de transport complète, intégrée et respectueuse de l’environnement».
Masi les tests ne seront engagés que quelques mois avant les jeux olympiques en utilisant 10 prototypes de 2 places à décollage vertical. Il est donc difficile de s’engager sur la faisabilité et la réalisation de ce projet ambitieux. Seront-ils concluants ? On sait déjà qu’une limite a été fixée à 4 décollages et atterrissages par heure maximum, dix heures par jour. Les Jeux serviraient surtout selon les concepteurs de vitrine su savoir-faire français dont nous avons bien besoin. On risque de voir réaliser ce rêve qui figurait non pas dans les romans de Jules Verne mais dans des films de fiction comme « Retour vers le futur » et le « Cinquième élément ». De toute manière, peu de personnes utiliseront ces machines qui concernent un marché de niche.
Ce projet attractif qui serait une belle réalisation de notre ingénierie nationale n’est pas sans écueil tant en matière de coût, de sécurité, de protection de l’environnement. Il permettrait par exemple de concurrencer d’autres projets, en particulier le train à lévitation magnétique, flottant à 10 m de hauteur, que vient récemment de lancer la Chine.