La baisse de la population de moineaux s’invite dans le débat des municipales

A l’occasion des élections municipales la question de la baisse des moineaux s’invite dans le débat. La candidate de « La France Insoumise » à la mairie de Paris en effet, qui se fonde sur une étude menée en septembre 2017 par la Ligue de Protection de Oiseaux, à partir de 14 lieux de comptage disséminés dans la capitale, rappelle que les ¾ de la population de moineaux ont disparu entre 2003 et 2016.

Publié dans la revue Géo sous la plume de Gaëtan Lebrun, à l’occasion de la journée nationale des oiseaux, un article de la revue Géo daté du 20 mars 2019,  attirant déjà l’attention des Parisiens, titrait « Une enquête de l’association de la Ligue pour la protection des oiseaux montrent une diminution de 73 % des moineaux à Paris. En cause, les immeubles récents qui ne permettent pas la nidification. »

La première cause mise en avant serait donc « la diminution des sites de nidification due aux activités humaines et à l’urbanisation. » Difficile pour les oiseaux en effet de faire leur nid sur les immeubles récents dont les façades sont vitrées, lisses et sans cavités.  Les arbres sont plus souvent destinés aux habitations humaines qu’aux oiseaux et n’attirent plus les moineaux. La diminution des insectes est une autre raison de la baisse des populations notamment vis-à-vis des jeunes qui en ont le plus besoin pour se nourrir. Il est recommandé de mettre des nichoirs de pots à moineaux pour compenser le réduction des lieux de nidification. Le journaliste souligne qu’à Londres et en Angleterre plus largement, les moineaux ont quasiment disparu et des vers de farine sont à leur disposition.

Comme l’étude le démontre, la contraction du nombre de moineaux est plus marquée dans les arrondissements du Sud et de l’Est ( – 83%) et de façon moindre dans les autres, du Centre notamment. Pour la candidate LFI, il existe donc un lien certain avec la « gentrification » des quartiers dits populaires et des habitants issus des « catégories populaires », résultat de la rénovation, de la construction d’immeubles et de la disparition des friches industrielles. Aussi l’action pour davantage de biodiversité devient-elle prioritaire…

Nous pouvons faire remarquer que les populations d’oiseaux baissent partout, y compris dans les campagnes, et aussi dans tous les pays. Les pesticides employés diminuent le nombre d’insectes et ne sont certainement pas étrangers à ce phénomène auquel s’ajoutent effectivement l’urbanisation grandissante et la pollution.

Faire le lien avec les « classes populaires » est pour le moins hasardeux, mais un point plutôt optimiste est à souligner face à cette hécatombe d’oiseaux, la population de moineaux tendrait désormais à se stabiliser. Cela méritera bien entendu d’être vérifié dans les prochaines années.

 

 

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