La RATP et la région en accord pour réduire la pollution de l’air du métro

Ile de France Mobilités et la RATP prennent en main la question de la pollution de l’air dans les souterrains des transports en commun après les résultats des mesures effectuées dans le cadre de l’émission de télévision « Vert de rage  » qui sera diffusée le mois prochain sur France 5 (étude menée par 12 journalistes durant 8 mois). Il ressort en effet des prélèvements opérés sur des centaines de quais et de stations de métro et de RER  que les niveaux seraient aux heures de pointe 15 fois supérieurs à ceux recommandés par l’OMS ( organisation  mondiale de la santé ).  Sont  pointées  les particules PM2,5 c’est-à-dire inférieures à 2,5 micromètres qui se trouvent en suspension dans l’air émises lors du freinage des machines.  Bien sûr le niveau de ces particules varie selon les stations et est plus élevé dans les stations où se trouvent une pente ou une descente. Mais même en roulant le matériel émet ce type de particules indique l’association « Respire ».

Au fait de ce problème de pollution aggravée parfois par des rails usés et contestant les résultats de l’étude qui sera retransmise, la RATP (*)  souligne qu’il y a très peu de polluants atmosphériques comme en surface et qu’elle installe un ventilateur puissant (les travaux ont effectivement débuté) entre Bastille et Quai de la Rapée.  Un ouvrage dont le coût est de 4,5 M d’€. Un budget de 57 millions d’€ a aussi été dédié à la modernisation de 40 des 270 ventilateurs d’extraction d’air existants afin d’améliorer leur efficacité (réduction attendue de 50 à 60% du taux de particules). Ce programme a débuté en 2021 et se terminera en 2024.

Par ailleurs les nouvelles rames de RER (et sans doute ensuite de métro) sont équipées de patins de freinage différents  qui devraient réduire le taux de particules en question de 60 à 90%. Un autre dispositif auquel s’intéresse la SNCF existe, il consiste en un aspirateur de particules qui sont avalées  au moment où elles sont produites, soit au freinage. Une laque actuellement testée sur les rails permettrait de retenir au sol les PM2,5.  L’installation d’appareils de mesure est aussi un progrès, les résultats seront analysés et publiés par Airparif (avec des couleurs selon le niveau atteint ) en lien avec la RATP. L’intérieur des rames (où aucun seuil limite n’a été défini par l’OMS!) ne sera pas oublié.

Les particules que nous évoquons sont des particules de fer et de manganèse qui peuvent provoquer de nombreuses maladies notamment neurologiques outre les conséquences sur la santé de la respiration d’autres particules (en particulier les PM0.1, des poussières ultrafines dont le diamètre est inférieur à 100 nanomètres).

On ne peut qu’encourager la RATP et IDF Mobilités à poursuivre leurs efforts, une nécessité, afin de réduire au maximum la pollution souterraine par les particules.

 

(*) La RATP possède son propre laboratoire d’analyse et de mesure et insiste sur le fait que les normes de l’OMS ne s’appliquent pas aux enceintes ferroviaires souterraines.

 

Sources : Le Point du 22 mai 2023, Capital du 24 mai 2023, Le Figaro des 2 et 3 septembre 23, la Croix du 2 septembre 2023 

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