L’appel à projet pour l’aménagement de l’esplanade de Notre-Dame a été remporté par l’architecte belge Bas Smets (appelé « la star du paysage ») de l’agence d’architecte et d’urbaniste GRAU en lien, pour la partie patrimoniale, avec l’agence d’architecture Neufville-Gayet. Le jury présidé par la Maire de Paris réuni au Pavillon de l’Arsenal a semble-t-il apprécié la proposition « de densifier la végétalisation et de mettre en valeur la façade ». A cet égard, la déclaration de la Maire de Paris mérite d’être soulignée tant elle contraste avec les préconisations de la mission Perrault qui avait été chargée par François Hollande de concevoir un projet très critiqué d’aménagement de l’Ile de la Cité où une part belle était réservée à la fête le long des quais. Anne Hidalgo a ainsi affirmé « Nous voulons redonner toute sa beauté à la cathédrale, mieux la mettre en valeur pour mieux la révéler, dans le respect de l’histoire du lieu, de ce legs exceptionnel, tout en l’inscrivant pleinement dans le XXIe siècle. » Néanmoins, une nouvelle fois, la consultation « participative » de 20 citoyens « tirés au sort » est restée bien opaque !
Epure, simplicité, parking souterrain invisible qui permet un accueil et un accès à la crypte archéologique (rattachée administrativement au musée Carnavalet), sont les principales caractéristiques de ce projet.
Ce dernier est défini par son créateur en ces termes « Le parvis est conçu comme une clairière qui met en valeur la façade orientale de Notre-Dame dans un écrin végétal. Les arbres autour offrent des assises à l’ombre, tandis qu’une fine lame d’eau ruisselle ponctuellement pour rafraîchir le parvis en temps de fortes chaleurs, créant des reflets éphémères sur la dalle minérale où il était impossible de mettre de la terre pour planter des arbres. » L’idée est de faire baisser la température par l’évaporation de l’eau (comme celle des caniveaux) et par l’alignement bien pensé des arbres qui assurent la ventilation. Le jardin sera traité comme un grand square reliant la chevet de la cathédrale à la Seine avec une pelouse abondante intégrant le jardin sud et les grands arbres existants .
Au final même si de par sa structure le parvis reste minéral, la surface végétale augmentera de 36%. Une bonne nouvelle pour Paris Centre qui excepté les Jardin des Tuileries n’est pas très riche sur ce plan.