Le 19 août nous avons publié un article sur le bilan commercial mitigé des jeux olympiques pour le secteur du tourisme. Alors que les jeux paralympiques viennent tout juste d’être clôturés un premier bilan financier a été communiqué par la presse. Il y est rappelé qu’un budget de plus de 9 milliards d’€ a été nécessaire pour assurer la tenue des jeux qui de l’avis de tous, au plan de l’image de la France et de Paris, ont été réussis. Pour résumer, Dans Le Parisien du 11 septembre Sandrine Lefèvre écrit « Le pays tout entier s’est donné » et on sait que dans bien des disciplines sportives les inscriptions dans les clubs affluent dans tout le pays.
Les dépenses engagées ne sont pas anodines, elles intègrent nous dit-on tous les coûts (préparation, infrastructures, réaménagements, sécurité, spectacles, émoluments généreux accordés aux dirigeants de l’équipe d’organisation, location des sites, du siège du comité d’organisation et des matériels, restauration et hébergement des équipes, versement de compensations aux entreprises pénalisées dans leur activité, relais de la flamme, aides aux sportifs de haut niveau… en passant par la coûteuse dépollution de la Seine [1,4 milliards d’€ à la charge de l’Etat et des collectivités territoriales], les primes accordées aux athlètes médaillés et aux fonctionnaires impactés par les jeux dont certains ont menacé les pouvoirs publics de se mettre en grève au moment de l’événement, sans oublier la parade/fête ultime sur les Champs Elysées du 14 septembre). Le budget d’organisation a représenté dans ce montant 4,4 milliards d’€ et a selon les dirigeants des jeux été financé à 98% par des fonds privés (1,2 milliards par le CIO {Comité international olympique] qui se finance sur les droits télé notamment, 1,22 milliards au titre du sponsoring et de la billetterie). Les fonds publics engagés (220 millions d’€ ont été dirigés sur les jeux paralympiques qui ont une organisation et des financements indépendants du CIO.
Face à ces montants, il est répondu par les élus et les politiques que les JO ont eu un effet accélérateur de projets qui pour l’essentiel auraient vu le jour à court ou moyen terme.
Au plan des retombées économiques beaucoup plus difficiles à chiffrer. Le montant que chacun s’accorde à estimer se situerait entre 6,7 et 11,1 milliards d’€, soit une fourchette extrêmement large non significative. Aussi l’accent est il mis surtout sur l’esprit de fête, cher à nos édiles parisiens, la cohésion sociale, la bonne image donnée par la France.
L’amélioration de la propreté (*)de la sécurité est plébiscitée, sera t-elle pérenne ? Il est aussi question du recyclage écologiquement complet des installations en cours de démontage par le groupe CMA CGM. Les nouveaux équipements sportifs et ceux rénovés, la prolongation de voies de transports en commun et la livraison des logements visant à corriger les inégalités sociales sont davantage commentées.
Quant au maintien ou non des anneaux olympiques sur la tour Eiffel ce n’est pas véritablement la priorité des Parisiens qui retrouvent le quotidien et ses contraintes en particulier dans les transports…
(*) Nos rues, en ce début d’automne, retrouvent déjà leur état de saleté endémique …
