L’encrassement inexorable de la rue Rambuteau

Les longs travaux de rénovation qui se sont étalés par tronçons et lots, sur plusieurs années entre 2012 puis en  2014/2015 ont permis de remettre en état la rue Rambuteau qui constitue un axe essentiel, une autoroute pour les touristes qui se rendent des Halles à la place des Vosges. A la fin des travaux, les Parisiens  et les piétons qui empruntent fréquemment cette voie, notamment les riverains qui avaient dû les supporter des mois durant, ont pour l’essentiel apprécié le résultat dont la plantation d’arbres. Certains pestant toutefois contre le manque de places de stationnement pour les automobiles et le rétrécissement de la voie de circulation, d’autres saluant davantage de places pour garer les deux roues.

Pendant quelques temps, malgré quelques emplacements salis par une activité de bouche, la rue a été à peu près préservée de la saleté. Hélas, ce n’est plus le cas aujourd’hui. la rue est devenue crasseuse. Les trottoirs sont maculés de taches graisseuses, de dégoulinures qui semblent indélébiles, conséquence non seulement d’une forte fréquentation mais aussi de la multiplication des bars, restaurants, notamment dans la partie située entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol dont la quasi mono activité est celle de la restauration. Si l’encrassement persiste, il faudra alors bientôt être très prudents sur les trottoirs afin de na pas glisser sur cette couche qui jour après jour s’incruste, recouvre les trottoirs et les assombrissent. Trottoirs qui laissent peu de place aux piétons tant les tables sont à touche touche sur 2 rangs ! Et dire que les clients, pour la grande majorité des touristes, s’installent en ce lieu pour se sustenter avec la malpropreté à leurs pieds .,.

Nous avons dénoncé déjà la section très sale au haut de la rue Beaubourg, là où se sont multipliés et concentrés les restaurants asiatiques (voir notre article du 26 avril 2023), toujours aussi malpropre à ce jour… Avec la partie ouest de la rue Rambuteau, ces deux endroits, auxquels on peut ajouter l’esplanade de la rue du Grenier Saint-Lazare de plus en plus crasseuse elles aussi ainsi que les trottoirs de la rue Saint-Martin  au débouché de la rue de Montmorency, contribuent à donner l’image d’un quartier dégoutant, une très mauvaise publicité pour Paris qui est fréquemment décriée par les touristes et les habitants sur l’absence de propreté.

Il est surprenant de constater que rien n’est fait pour obliger les commerces riverains à davantage nettoyer (le pollueur-payeur en quelque sorte). La DPP ne peut-elle pas infliger des amendes qui auraient pour vertu de contraindre les exploitants indélicats de tenir propre leur terrasse et leur devant de magasin ? Il n’appartient pas décemment aux équipes de la propreté de récurer à fond ces portions de trottoirs maltraités, le pourtour des arbres servant trop souvent de poubelles donne déjà à faire de même du côté des épanchements d’urines et autres souillures (tags, affiches sauvages…).

Ce n’est pas simple mais mettre en place des règles claires montrerait que nos élus se focalisent véritablement sur le sujet. La réfection qui n’est pas si lointaine de la rue Rambuteau a représenté un coût élevé qui explique pourquoi il a fallu allotir les travaux sur plusieurs exercices. Ce serait contreproductif de devoir refaire à court terme la rue par manque d’entretien et négligence. 

Messieurs et Mesdames les élus, il faut agir contre cette autre forme de pollution qu’est la crasse concentrée dans certains quartiers de Paris Centre et d’autres arrondissements, les JO approchent ce serait bien triste que les visiteurs repartent en qualifiant notre capitale de « Paris la sale ».

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