Malgré l’avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France, la Direction de l’Urbanisme c’est-à-dire la mairie de Paris n’hésite pas à autoriser les travaux d’installation d’antennes relais de radiotéléphonie mobile de 30 m de haut sur les toits de nos quartiers. Plusieurs cas, à la suite de l’apposition d’affichettes spécifiant ces autorisations, nous ont été signalés 5 rue de Saintonge/ 10 rue Charlot et 63 rue Beaubourg en particulier. Pour l’ensemble de la capitale ce sont pas moins de 108 antennes et appareillages qui sont prévus, essentiellement celles des opérateurs Orange, Bouygues Telecom et SFR.
Au travers de l’organisation d’une « conférence citoyenne métropolitaine sur la 5G » les 21, 28 novembre et 5 décembre derniers, réunissant 85 participants ainsi que des experts et des représentants de la ville de Paris, la mairie a édicté un certains nombre de préconisations dans le rapport qui a été établi ensuite. Ce rapport figure sur le site internet de la mairie (accéder au rapport ). Il tourne essentiellement autour du recyclage et de la mise en place d’une charte. Il ajoute au sujet des réserves émises sur les risques liées à la technologie 5G (ce sur quoi s’appuie la la mairie), qu’elles sont le résultat d’ un manque d’information et de connaissance, y compris dans les écoles. il est donc recommandé d’y pallier par davantage de communication. Il a été enfin décidé comme souvent dans pareille situation de mettre en place un comité de suivi. Pourtant les mêmes participants aux 3 sessions de cette conférence organisée par la mairie ont estimé à hauteur de 90 % d’entre eux que si le déploiement de la 5G était un facteur de progrès pour la société, il était pour 45 % une menace pour les ressources naturelles et l’environnement et pour 25 % il provoquait des effets néfastes sur la santé.
Si la 5G semble être une source importante de progrès et si notre pays ne veut pas se trouver disqualifié par rapport aux autres pays s’il s’en écartait, il est difficile d’occulter les effets indésirables des installations qu’elle nécessite dont les antennes citées plus haut malgré la mise en place avec l’AFNR (l’ Agence Nationale des Fréquences) de tests au travers de plusieurs capteurs de mesure dans le 8e arrondissement parisien, sur des antennes expérimentales.
Poser des antennes de 30 m sur les toits ce n’est pas rien, ce n’est pas de cette manière que la mairie de Paris emportera l’inscription des toits de la capitale au patrimoine mondial de l’Unesco ! Quant aux effets des ondes émises sur la santé surtout des enfants (à proximité de crèches ou d’écoles…), les avis restent partagés. On ne peut nier que ceux qui vivent à proximité d’une antenne relais peuvent être sujets à des migraines, à des nausées, à un manque de concentration, à une perte du sommeil, à des vertiges voire pour certains spécialistes provoquer des cancers. Il n’y a en fait aucune garantie d’absence de risque sanitaire relatif aux champs électromagnétiques. Les autorités prudentes emploient la formule « pas de risque significatif« , il serait plus prudent d’afficher qu’en l’état actuel des connaissances, il apparait difficile de se prononcer sur ce sujet.
Mais n’y a t’il pas des intérêts financiers en jeu ? Les copropriétaires, lorsqu’il s’agit d’immeubles privés, acceptent au détriment de la santé du voisinage, de voir fleurir une antenne bien laide sur leur toit afin de diminuer la facture de leurs charges.
Le 45 rue des acacias situé a 50 m de l’Arc de triomphe , va louer son toit a FREE pour y installer une antenne relais face a l’arc de triomphe , de 29 m de haut ! Tout est permis par les monuments de France !