Vers la disparition des places de stationnement et de livraison ?

La mairie confirme son annonce de fin octobre consistant à supprimer la moitié des places de stationnement durant la mandature. Il deviendra donc de plus en plus difficile de se garer puisque ce sont 70 000 places de stationnement qui vont ainsi disparaître au profit des pistes cyclables et aménagements divers et plus particulièrement à l’avantage des terrasses éphémères des bars et restaurants sur lesquelles nous n’épiloguerons pas davantage. Selon David Belliard adjoint aux transports qui vient de s’exprimer sur cette décision les tarifs en parking souterrains seraient plus avantageux que ceux en surface si l’on dépose son véhicule pendant  3 ou 4 heures et plus ? Il n’empêche qu’un abonnement dans un parking concédé coûte plus cher qu’un stationnement sur la voirie pour les résidents! Le montant supplémentaire pour ces derniers est évalué à 120 € par mois. Avantage est donc donné aux propriétaires d’un parking privé. est-ce bien égalitaire?

Cette décision libérerait selon la mairie 65 ha mais ce n’est pas significatif car ils sont divisés en toutes petites surfaces disséminées dans la capitale. Une consultation publique a été annoncée pour le remplacement de ces places de stationnement. Si celle-ci est à l’aune de consultations déjà entreprises par le passé sur d’autres sujets, il ne s’agit en fait que d’une opération de communication, tout étant déjà décidé en vérité  en chambre.  La guerre de la voiture engagée depuis plusieurs années continue donc de plus belle.

La mairie vient d’ouvrir un autre dossier complémentaire aux places de stationnement, celui des places de livraison. La Mairie veut expérimenter une application smartphone afin de favoriser l’utilisation par les livreurs des places qui leur sont réservées  et le Marais est retenu pour un pilote (portant sur 42 places) qui aura lieu en janvier

La revue  « Logicités » précisait dans son numéro du 17 octobre 2018  » Les études le montrent régulièrement, les livraisons sont effectuées, selon les villes, pour 65% à 75% en dehors des places conçues à cet effet, les aires de livraison. Et pourtant, ces places sont la plupart du temps disponibles. Là aussi, toutes les études le montrent régulièrement Le territoire de livraison, du fait notamment de l’e-commerce B to C, s’est étendu à la totalité de la ville… Pour livrer un commerce alimentaire, il faut une place de 12,50 m de long et idéalement 15 m. Or les places disponibles sont souvent trop courtes…Les places sont parfois squattées ou grignotées. » Les terrasses éphémères comme le montre la photographie illustrant cet article, occupent trés souvent des places de livraison.

Il appartiendra donc aux livreurs de réserver leur place en indiquant via leur smartphone leur heure d’arrivée et leur heure de départ qui devra être respectée scrupuleusement. Des capteurs indiqueront en effet si le livreur a dépassé le temps de stationnement prévu afin de lutter contre  le stationnement sauvage.

Si le contrôle annoncé est à la hauteur de celui appliqué sur les terrasses éphémères alors les livreurs « irrespectueux » ou les automobilistes qui utiliseront ces places n’ont vraiment aucun souci à se faire. Et compte tenu du nombre de places de livraison « squattées » par les terrasses éphémères qui réduit en conséquence le nombre de places disponibles, il est certain que  les infractions seront légion. La mairie veut aussi faire payer le stationnement aux deux roues qui elles aussi encombrent fréquemment les places de livraison. Il s’agit d’une décision logique car égalitaire par rapport aux automobiles. Mais  face à la chute du nombre de places de stationnement et de livraison et la fronde régulière des motards hostiles au stationnement payant la partie est loin d’être gagnée pour la mairie.

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