Attention à la multiplication des scooters en libre service à Paris

La mairie de Paris vient de choisir récemment les opérateurs de scooters en libre-service. Yego (start-up lancée à Barcelone par 2  Français en 2016 dont les engins utilisent une technologie fabriquée dans les Yvelines ), Cooltra (groupe ayant 3 branches d’activité créé aussi à Barcelone et disposant  d’une flotte de 20.000 motos -dont 75% sont déjà électriques- répartis dans 9 villes en Europe) et Cityscoot qui avait le monopole à l’origine du lancement de ce service. Cette dernière a été  créée en 2014 à Paris œuvrant dans la capitale et dans plusieurs villes dont Turin et Milan, après s’être retirée de Rome et une recapitalisation par la RATP et la Caisse des Dépôts et Consignations).  Cityscoot est de loin la société la plus fragile, elle n’a jamais dégagé de rentabilité. Elle a perdu des appels d’offre et a dû payer une amende pour géolocalisation excessive à la CNIL. Ces sociétés proposent respectivement 1 200, 2 000 et 2 500 deux roues soit un total de 5 700.

Ces entreprises sont très tributaires des usages de leurs clients,  de la bonne répartition des véhicules, de modalités de paiement  rapide et simple et de l’existence d’un programme de fidélité. Le changement des scooters assez vite obsolètes sont la clé de la réussite. Cela demande des moyens tout en veillant ce que font les concurrents.  Les trajets sont facturés à la minute d’utilisation.

Disposer d’un contrat de 5 ans avec la ville assure un chiffre d’affaires mais nécessite des obligations. Obligations qu’avait eu bien du mal à tenir Smovengo pour les Vélib’ menacée à plusieurs reprises par la mairie de devoir payer des amendes pour ses manquements .

Il existe aussi un système de location longue durée différent du libre-service qui est proposé par Zeway, une start up française. Les formules d’abonnement sont réglées mensuellement et lorsque la batterie est à plat,  elle est changée par l’opérateur. Enfin  des locations en leasing sont possibles ainsi que des locations spécialement destinées aux professionnels, les livreurs en particulier.  L’offre est donc variée. Rappelons que le stationnement des scooters thermiques est payant à Paris, les scooters sont bridés à 45 km/h, les casques sont fournis mais pas les gants…

Le scooter électrique est un moyen de déplacement plus aisé que la voiture dans Paris. Toutefois ils n’évitent pas les imprudences et peuvent représenter ( ceux pilotés par les livreurs en particulier)  comme les trottinettes et les bicyclettes  un danger pour le piétons et les autres conducteurs. Faut-il les brider davantage ? Proposer moins d’engins en libre-service?  Durcir la verbalisation ? Il ne faudrait pas,  la mairie encourageant ce mode de déplacement,  à l’aune de ce qui s’est passé pour les trottinettes et face aux deux roues motorisés déjà très nombreux dans nos rues,  que leur multiplication perturbe davantage encore le déplacement des piétons et des automobilistes  devant éviter à tout instant les collisions avec les motocyclistes chauffards n’hésitant pas à les braver.

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